Bananier
12/09/2022

Gestion des territoires 4.0 : CLS partenaire de la Martinique fournit un outil de pilotage des territoires agricoles à ce territoire français

Aujourd’hui, on estime à 821 millions le nombre de personnes qui sont sous-alimentées sur Terre. Le système agricole actuel subit la pression de la croissance démographique et du changement climatique. Ce dernier phénomène ne cesse de s’accélérer et la menace qui pèse sur l’autonomie alimentaire est grandissante.

Alors comment limiter l’impact du réchauffement climatique, s’adapter et devenir plus résilient ?

 

territoire agricoleDans ce contexte, CLS, partenaire de la Martinique, avec la société Cartophyl, livre des données stratégiques d’occupation du sol (végétation, occupation foncière, agricole, etc. ) capable d’identifier le potentiel agronomique des parcelles de l’île en tenant compte des contraintes environnementales et de l’activité humaine. S’inscrivant dans une démarche de résilience alimentaire et de gestion des territoires, ces données seront accessibles sur une plateforme, Geomartinique, qui permettra de :

  •  prédire comment les parcelles agricoles pourraient évoluer et augmenter leur rendement ou prétendre à la culture d’autres espèces
  •  ou encore comment des parcelles non cultivées pourraient le devenir et quelles espèces pourraient être conseillées.

Ces données sont stratégiques pour un pilotage efficace, résilient et respectueux des territoires.

 

La Martinique, située dans l’archipel des Petites Antilles, a une superficie de 1 128 km2 et compte plus de 350 000 habitants. L’agriculture, principalement bananes et cannes à sucre, est sa principale source de richesse (exportation). La filière emploie près de 15 000 personnes sur 3 000 exploitations et la production représente environ 246M€.

Selon le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, l’agriculture martiniquaise ne répond que partiellement à la demande locale : 77% des produits étant importés et les fruits et légumes locaux ne couvrant respectivement que 34% et 41% des besoins.

 

canne à sucreSi 21% de la surface de la Martinique est actuellement dédiée aux terres agricoles, ce chiffre est en baisse et risque de diminuer encore en raison du changement climatique.

Le dernier rapport du GIEC, prévoit que le changement climatique entraînera une baisse des rendements et de l’adéquation des cultures, notamment dans les régions tropicales et semi-tropicales.

 Mais en agissant aujourd’hui, nous pouvons assurer l’avenir !

 

Comment remplir une telle mission ?

La Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt de Martinique a fait appel à CLS, spécialiste de l’exploitation des données d’occupation des sols, filiale du CNES et de la CNP, pour l’accompagner dans sa démarche de résilience alimentaire.

Grâce au croisement de données d’occupation des sols (Occupation du sol à Grande Echelle (OCS-GE), BD-Topo®, etc.) et de données techniques (irrigation, pédologie…), CLS, et son partenaire Cartophyl, ont créé une base de données actualisée capable de fournir une carte permettant d’identifier les terres non artificialisées et de détailler leur potentialité agricole en tenant compte de leur environnement proche (accessibilité, irrigation, etc.).

 Cette base de données vise à :

  • Orienter les décisions pour promouvoir et dynamiser l’agriculture martiniquaise,
  • Assurer la préservation de la sole agricole,
  • Déterminer le potentiel de développement de certaines formes d’agriculture en analysant le milieu environnant.

 

Témoignages

Konrad ROLLAND, Responsable des applications Terre et Hydrologie de CLS : « Nous sommes ravis d’être partenaire de l’Ile de la Martinique et de placer plus de 30 ans d’expertise en gestion des territoires au service des autorités locale. Grâce à la connaissance que nous avons des données (satellites, aéroportées, terrain, etc.) et aux bases de données que nous avons d’ores et déjà constituées nous sommes fiers de délivrer le meilleur de la data aux gestionnaires locaux qui seront désormais en mesure d’améliorer l’utilisation de leurs territoires et de contribuer à l’autonomie alimentaire de cette Ile française tant aimé des français. »

 

Une solution réplicable et adaptable à d’autres usages comme la résilience face aux élévations des températures.

Cette méthode pourra être utilisée pour identifier le potentiel agronomique de parcelles dans d’autres territoires français et pourra aussi être utilisée pour aider les villes à s’adapter à d’autres impacts du changement climatique tels que les îlots de chaleur au sein des centres urbains.

En utilisant la même méthode appliquée en Martinique, CLS propose d’identifier le potentiel des « espaces verts » en zone artificialisée  pour abaisser les températures de surface et de l’air et combinant également des critères par exemple d’accessibilité au public.

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