viaduc
Applications & Services 05/03/2021

Les ponts, ces géants aux pieds de fer et de béton, surveillés depuis l’espace

Comment les données satellitaires peuvent-elles contribuer à diminuer les risques ?

Les ponts comme toute infrastructure, sont soumis à de grandes forces répétitives. Alors quand, en plus, et c’est le cas de la plupart d’entre eux, ils datent de la période de reconstruction d’après-guerre, c’est dire leur fragilité. On s’en rend compte depuis quelques années, avec des structures à bout de souffle qui atteignent leur limite d’âge. 55 % des accidents (détérioration, effondrement, glissement, etc.) sont attribués à des défaillances dans le design dû à une fatigue des structures ou de la construction. Grâce à un suivi satellitaire, ces accidents pourraient être évités ou leurs dégâts limités.

 

image InSAR London BridgeL’interférométrie satellitaire : une technologie clé dans la mesure des mouvements des infrastructures

Capable de mesures d’une précision millimétrique des déformations induites sur les structures, l’imagerie satellitaire constitue un véritable système d’alerte en complément des mesures classiques et couramment utilisées.

Grâce à l’algorithme SqueeSAR® de TRE ALTAMIRA, couplé à l’imagerie radar TerraSARX acquise en mode Staring Spolight, la filiale de CLS, TRE ALTAMIRA a mis en évidence le déplacement de deux ponts situées en Virginie. Le rapport complet, en anglais, est accessible via ce lien ici.

 

Le constat est le même, partout dans le monde, le nouveau comme l’ancien

En 2017, aux Etats-Unis, pas moins de 54 560 ponts se virent classifiés en état précaire, ce qui représentait peu ou prou 9% des ponts en service dans le pays (selon la Federal Highway Administration). La technologie InSAR de monitoring par satellite a trouvé là toute son utilité et s’est révélée être, une fois de plus, un outil innovant venant compléter les méthodes classiques d’inspection des déformations induites sur des structures précontraintes.

En savoir plus les solutions InSAR (English website)

 

En Europe, une catastrophe récente : le pont de Gênes

Viaduc de Gênes-Saint Georges, c’est le nouveau nom du pont de Gênes qui s’effondra un jour d’août 2018, nouveau nom de baptême pour tenter d’effacer l’ancien, Polcevera, et son effondrement dévastateur. Il a été rebâti quelques mois seulement après sa chute, pour remettre en place une liaison autoroutière essentielle pour la région, son approvisionnement et la circulation routière en général.

pontLà aussi, les données d’imagerie du satellite TerraSARX, en très haute résolution, ont permis de créer une séquence chronologique décrivant l’évolution du pont depuis son effondrement en août 2018 jusqu’à janvier 2020, date de la reconstruction.

 

Partout dans le monde les satellites sont des outils de surveillance parfaitement adaptés

Infrastructures urbaines, qu’elles soient routières, ferroviaires, qu’ils s’agissent d’immeubles d’habitation ou d’entreprise, d’entrepôts de stockage, tout est soumis à la mouvance continuelle du sol et à sa perpétuelle déformation. La technologie satellitaire InSAR veille et apporte des mesures de très grande qualité face à ces mouvements de terrain.

Il y a quelques mois, à Naples, en Italie, un effondrement s’est produit dans le parking d’un hôpital, laissant place sur le parking de l’hôpital del Mare, à un trou béant de 2000 mètres carrés. Un pavillon voisin accueillant des patients atteints du COVID-19 a dû être fermé.

L’observation post effondrement des données satellites indique une nette instabilité depuis 2018 du sol de la zone impactée, les chiffres indiquant une vitesse moyenne de déplacement de 5mm/an (zone rouge de l’illustration).

image InSAR hopital Naples

La capacité de l’InSAR pour investiguer le temps passé en fait un outil de choix pour détecter et comprendre les mouvements de sol dans les zones urbaines affectées par des instabilités de terrain, comme à Naples récemment.

Plus globalement, ces résultats confirment l’utilité des satellites dans l’évaluation des risques. Les détecter, puis les cartographier, c’est mieux gérer le risque géologique et c’est aussi donner les moyens aux collectivités publiques ou privées d’informer, de sensibiliser, d’alerter.

 

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